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Anglade, Joseph. Les poésies de Peire Vidal . Paris: Librairie ancienne Honoré Champion, 1913

LES POÉSIES DE PEIRE VIDAL

ÉDITÉES PAR

JOSEPH ANGLADE

 

PARIS

LIBRAIRIE ANCIENNE HONORÉ CHAMPION, ÉDITEUR

1913

 

INTRODUCTION

LE POÉTE

L’ŒUVRE

CLASSEMENT DES POÉSIES

ÉTABLISSEMENT DU TEXTE

TABLE DE CONCORDANCE

ERRATA

APPENDICES

INDEX HISTORIQUE ET GÉOGRAPHIQUE

 

INTRODUCTION

Les poésies de Peire Vidal ont été publiées en 1857 par Karl Bartsch (1). C’était la première tentative faite pour établir l’édition critique d’un troubadour. Peire Vidal méritait plus que tout autre d’avoir le premier une édition spéciale : il est, parmi les troubadours, un des plus originaux, et son œuvre n’a pas vieilli ; c’est là le propre des vrais poètes. Il nous a paru aussi que l’œuvre de Peire Vidal méritait d’être éditée le plus vite possible sous une forme accessible á la plupart des lecteurs, et c’est cette édition que nous présentons au public.

Nous avons visé avant tout à donner un texte correct et intelligible ; nous avons réduit au minimum l’appareil critique et les notes ; par contre nous avons joint au texte une traduction, que nous avons voulue exacte, plutôt qu’élégante. Cette traduction n’est qu’un guide pour le lecteur ; il est d’ailleurs des passages difficiles que nous ne sommes pas toujours sûr d’avoir bien compris, nous les avons fait suivre d’un point d’interrogation. L’Index et le Glossaire fournissent des éclaircissements qui n’auraient pu trouver place dans la traduction.

M. A. Jeanroy a bien voulu lire en épreuves le texte et la traduction et nous indiquer d’utiles corrections ; nous lui exprimons ici notre très vive gratitude.

 

LE POÉTE

On ne connait guère de la vie de Peire Vidal que ce qu’en rapporte la biographie provençale et ce qu’il nous apprend lui-même dans ses chansons. Il est probable que l'auteur de la biographie n'a eu à sa disposition d'autres documents que les poésies : nous n'avons donc pas à tenir grand compte de ses indications.

La vie de Peire Vidal peut se diviser en trois grandes périodes (2) : la première va jusqu'à sa brouille avec Barral de Baux et jusqu'à son bannissement de Marseille (... — 1187) ; la deuxième jusqu'à la mort de Barrai de Baux (1192) ; la troisième et dernière période va de 1192 à 1205 environ (3).

Peire Vidal était originaire de Toulouse et fils d'un marchand de fourrures. Il eut une vie très agitée et il reconnaît lui-même qu'il n'a jamais su rester au même endroit :

 ...e sembla·l malaveis
Trop sojornar et estar en un loc. (XI, 53-54.)

 

Il aurait adressé d'abord ses poésies à une dame de Saint-Gilles ; le mari l'en aurait puni en lui faisant couper la langue :

 Li fo la lenga mermada.
(Breviari d'amor, 28162.)
 
C'est sans doute là une légende.

Nous le trouvons de bonne heure à la cour du vicomte de Marseille, Barral de Baux, dont la femme, Azalaïs, fut chantée par Folquet de Marseille, contemporain et ami de Peire Vidal. C'est probablement Azalaïs qui est chantée sous le nom de Vierna. Barral de Baux et Peire Vidal s'appelaient mutuellement Rainier. Peire Vidal fit un premier voyage en Espagne, auprès du roi d'Aragon Alphonse II (1162-1196). Il n'y resta pas longtemps et revint dans la contrée de Toulouse et de Carcassonne. C'est alors qu'il commence à chanter la Loba de Pennautier. Revenu auprès d'Azalaïs de Marseille, il se compromet par son aventure du « baiser » (si ce n'est pas encore ici une légende), et part pour l'Italie et l'Orient.

La deuxième période de sa vie est la période la plus active et celle où il compose ses plus jolies chansons. Pendant son voyage en Orient, il se serait marié, à Chypre, avec une Grecque. De retour en Provence, il est accueilli de nouveau amicalement par Barral de Baux et Vierna ; Barral d'ailleurs se sépara d'Azalaïs peu de temps avant sa mort. C'est aussi pendant cette période que Peire Vidal fait plusieurs fois l'éloge de Richard Coeur de Lion, tandis qu'il exprime souvent son mépris pour le roi de France, Philippe-Auguste.

Dans la troisième période il chante la Loba de Pennautier, perd en 1194 son protecteur, le comte de Toulouse Raymond V, passe à la cour du marquis de Montferrat (1194-1195), puis en Hongrie, à la cour du roi Aimeric, beau-frère du roi d'Aragon, Alphonse II. Revenu de Hongrie, il partit sans doute de nouveau pour l'Espagne. Il prit part peut-être à la quatrième croisade commandée par le marquis Boniface de Montferrat (1201-1202). En 1204 il est à Malte. Il fut en relations avec Blacatz, le protecteur des troubadours, pendant la dernière période de sa vie. La dernière pièce de Peire Vidal à laquelle on puisse assigner une date est de 1205 (Pos ubert ai mon ric tezaur). Il ne nous est pas possible de fixer l'époque de sa mort.

Ce fut une vie très agitée que la sienne. Il fut en relations avec la plupart des grands personnages de son temps qui protégèrent les troubadours (4). Nous pouvons suivre sa vie en Espagne, en Languedoc et en Provence, en Italie, en Hongrie, en Orient. Nous le voyons faire l'éloge du comte de Toulouse, son protecteur né, puis prendre parti contre lui. En Italie, il se mêle aux querelles politiques et se déclare l'ami tantôt des Pisans, tantôt des Génois. Il se mêle aussi aux querelles des marquis de Montferrat, de Malaspina, de Manfredi Lancia. Les variations que l'on remarque dans les sentiments que Peire Vidal professe pour ses protecteurs sont dues en partie à son caractère inconstant, mais elles sont surtout le résultat des conditions sociales d'une époque où les poètes peu fortunés étaient sous la dépendance des grands. D'ailleurs Peire Vidal, même avec ses protecteurs, ne manquait ni de franchise ni d'audace. Quant à ses ennemis, il ne leur mesurait ni la violence dans la satire, ni même l'injure.

Sa vie a été le sujet de nombreuses légendes. Les plus connues sont celle du troubadour s'habillant en loup en l'honneur de la Louve (5) et celle d'après laquelle Peire Vidal croyait avoir des droits à l'empire de Constantinople, pour avoir épousé une Grecque de naissance impériale. On trouvera ces légendes et d'autres dans la biographie provençale ; ce n'est pas le lieu de les discuter ; elles sont nées des poésies mêmes de notre troubadour.

 

L’ŒUVRE

L'oeuvre de Peire Vidal se divise en poésies amoureuses et poésies politiques, chansons et sirventés. Les premières développent surtout des lieux communs chers aux troubadours ; mais il se mêle à ces développements tant de fantaisie, d'ironie légère, et quelquefois de douce folie, que les lieux communs, pourtant déjà vieillis à l'époque de Peire Vidal, en paraissent rajeunis. C'est par ces chansons, et par quelques autres qui sont plus personnelles, qu'on peut connaître le caractère de notre troubadour. Il semble qu'il y ait eu en lui un mélange de bon sens et de folie, de sentiment de la réalité et de fantaisie. Dans les poésies politiques il se montre sous un jour différent : tantôt il est un satirique véhément, à l'injure violente, tantôt un conseiller sincère et sensé ; toujours il y fait preuve d'une grande intelligence des hommes et des choses politiques. Il nous apparaît en un mot comme un original, homme et poète, très bien doué. Quant à la forme, elle est excellente. Le vocabulaire est abondant, la rime heureuse, le vers facile et léger ; ce fut certainement un poète de talent (6). Il appartient d'ailleurs à la période classique de la littérature provençale : il est le contemporain d'Arnaut Daniel, de Bertran de Born, de Giraut de Borneil et d'Arnaut de Mareuil ; il est leur égal et, par le caractère plus personnel de sa poésie, il est souvent supérieur à quelques-uns d'entre eux.

 

CLASSEMENT DES POÉSIES

Le classement que nous avons adopté pour les poésies de Peire Vidal ne peut être que provisoire : et il en sera longtemps ainsi. Les travaux de Diez, de Bartsch et de Schopf ont permis de dater la plupart des chansons où se rencontrent des allusions politiques ; mais il n'en est pas de même des chansons amoureuses, surtout pour la première période. Le roman des relations de Peire Vidal avec Azalaïs, femme du vicomte Barral de Marseille, et avec la Loba de Pennautier n'est pas encore éclairci. Seule une étude d'ensemble sur la vie de Peire Vidal pourrait résoudre une partie des nombreux problèmes qui se posent à propos d'un troubadour d'humeur aussi inconstante que le nôtre.

Provisoirement, nous admettons à peu près le classement que M. Schopf a établi (cf. p. iv, n. 2) ; mais nous sommes loin de le considérer comme définitif, surtout en ce qui concerne les poésies de la première période. Nous rejetons en tout cas dans la troisième la pièce XLVI, où il est dit de Peire Vidal qu'il est velhs (vieux). Peut-être notre pièce VII devrait-elle être aussi rejetée plus loin à cause du vers 39 (e si n'ai mainta quista) qui semblerait indiquer que Peire Vidal a déjà beaucoup voyagé. Nous mettons ensemble les deux seules poésies que l'on puisse dater de cette première période (nos XV-XVI, à partir de 1181 et avant 1187).

Les manuscrits attribuent à Peire Vidal un nombre de pièces plus grand que celui de la présente édition. Diez appelait notre troubadour un des poètes les plus féconds du moyen âge provençal et lui attribuait environ 60 pièces (7) ; Bartsch lui en attribuait 46 dans son édition (1857), 47 dans son Grundriss (1872) et autant dans sa réédition des Leben und Werke de Diez (1882). Chabaneau dit que ses poésies sont au nombre d'une cinquantaine environ (Histoire générale de Languedoc, X, p. 373). C'est de ce chiffre que nous nous rapprochons dans la présente édition.

Bartsch a donné d'excellents arguments contre l'authenticité de certaines pièces que plusieurs manuscrits attribuent à Peire Vidal (cf. en particulier Peire Vidal’s Lieder, p. xci-xcvi), et qu'il a imprimées en appendice à son édition sous les nºs I-VIII, p. 128-40. C'est ainsi que les nºs 26, 41 et 44 du Grundriss (VI, V et VII de l'édition de Bartsch) ne figurent pas dans notre édition, et de même la pièce 34 de l'édition Bartsch (Grundriss, 344, 4). Enfin la pièce 46 de l'édition Bartsch (Gr., 12) ne paraît pas pouvoir être attribuée à Peire Vidal, comme l'a fait observer Schopf (op. cit., p. 34-35) parce que les deux noms propres qui se trouvent à l'envoi, Perchatz et Audiart, ne se rencontrent nulle part ailleurs dans l'oeuvre de Peire Vidal ; de plus cette pièce existe bien dans deux manuscrits, M et e, mais le premier paraît être la source du second (cf. Gröber, Liedersammlungen der Troubadours, § 112). Ajoutons que cette pièce est bien en dehors de la manière de Peire Vidal.

Les arguments donnés par M. Stroński (Le troubadour Folquet de Marseille, p. xii) ne nous ont pas convaincu que le planh «Si tuit li dol e·l plor e·l marrimen», attribué par un manuscrit (C) à Peire Vidal et par un autre (T) à Bertran de Born, appartienne au premier de ces poètes. D'ailleurs le ms. a attribue ce planh à R. de Barbezieux (cf. Bertoni, Annales du Midi, XXIII, 1911, p. 204-8).

En revanche, nous avons joint à notre édition une tenson et une chanson (XLVII et XLVIII) qui, pour des motifs divers, paraissent pouvoir être attribuées avec quelque vraisemblance à notre troubadour. On remarquera seulement que ces deux pièces sont placées hors série ; la dernière, si elle est réellement de Peire Vidal, pourrait appartenir à la première période.

D'après Francesco da Barberino, Peire Vidal aurait écrit aussi des nouvelles ; l'auteur italien en a traduit deux, l'une en italien, l'autre en latin, en les abrégeant (cf. Chabaneau, op. cit., X, p. 271, 373, et A. Thomas, Francesco da Barberino, p. 114). Deux autres nouvelles ont été faussement attribuées à Peire Vidal ; l'une est de Peire Guillem, l'autre de Raimon Vidal de Besalù (cf. Bartsch, Grundriss, § 19).

Nous donnons ci-dessous (p. x) une table de concordance des oeuvres de Peire Vidal dans le Grundriss et l'édition de Bartsch et dans la présente édition.

 

ÉTABLISSEMENT DU TEXTE

Bartsch avait consulté pour son édition une grande partie des manuscrits qui contiennent des poésies de Peire Vidal. Le texte qu'il a établi est presque toujours acceptable, et, pour certaines pièces, il reste excellent. Nous l'avons en général adopté, sauf pour quelques chansons. Nous avons relevé, d'après les éditions diplomatiques, les leçons des mss. A G H P Q a c que Bartsch n'avait pas pu utiliser. Nous indiquons dans les Variantes les points sur lesquels notre texte diffère de celui de Bartsch (Ba), mais non les différences assez nombreuses de graphie ou de ponctuation. Pour la pièce XLV, nous ne sommes pas arrivé à établir un texte satisfaisant ; nous avons cependant admis dans notre édition cette pièce hérissée de difficultés de toute nature, à cause de son intérêt historique.

Nous avons employé le point en haut (·) pour séparer des mots sur lesquels elles s'appuient les formes enclitiques des pronoms personnels régimes ou de l'article : ie·us (ieu vos), que·lh (que li), e·l.

On se rappellera que e et o sont tantôt ouverts, tantôt fermés, et que ai, ei,oi, — au, eu, ou, iu, sont des diphtongues accentuées sur le premier élément.

 

Peire Vidal

 

Notes
1. Peire Vidal’s Lieder, Berlin, 1857, avec introduction et variantes.()
2. Cf. Schopf, Beiträge zur Biographie des Troubadours Peire Vidal, p. 35-40.()
3. Les poésies de la première période sont approximativement les pièces I à XVII ; celles de la deuxième, les nº XVIII-XXX ; celles de la troisième, les nº XXXI-XLVI ; pour les pièces XLVII et XLVIII, voir p. viii.()
4. Sauf peut-être avec la vicomtesse Ermengarde de Narbonne ; cf. la pièce VI, v. 31.()
5. La Loba chantée par Peire Vidal a été chantée aussi par son contemporain Raimon de Miraval. Elle aurait eu pour amant le comte de Foix, Raimon Roger : c'est lui que Peire Vidal désigne sous le nom de Comte ros. La Loba serait ainsi nommée parce qu'elle est probablement fille d'un seigneur de Pennautier nommé Loubat (cf. L. de Santi, La Louve de Pennautier, dans Revue des Pyrénées, 1904, p. 359-69), appelé par le biographe de Raimon de Miraval Raimon de Pennautier ; Loubat et Raimon de Pennautier seraient le même personnage. Le vrai nom de la Loba serait Auda. Le récit du biographe provençal, en ce qui concerne l'histoire du loup, est probablement forgé d'après la pièce XXXIII, str. vi.()
6. Un minnesinger, Rodolphe de Neufchâtel, a traduit une de ses poésies, notre nº XXVIII ; cf. Bartsch, Zeitschrift für deutsches Altertbum, XI, 145-62.()
7. Leben und Werke der Troubadours, 2e éd., p. 145.()

 

TABLE DE CONCORDANCE (1)

Ab l'alen tir vas me l'aire. 1  17 XIX
Ajostar e lassar. 2 7 XX
Amors, pres sui de la bera. 3 21 XXXI
Anc no mori per amor ni per al. 4 35 XXIV
[A per pauc... ; cf. Per pauc... ]      
Ara·m vai meills que no sol. 5 manque l. iv
Atressi co·l perilhans. 6 16 II
Baros, de mon dan covit. 7 45 XI
Baros Jesus, qu'en crotz fo mes. 8 25 XLII
Bels amics cars, ven s'en vas vos estius. 9 31 IV
Be m'agrada la covinens sazos. 10 38 XXVII
Be·m pac d'ivern e d'estiu. 11 14 XVI
Ben viu a gran dolor. 13 4 XXXVIII
Bon'aventura don Dieus als Pizas. 14 41 XXXVII
Car'amiga douss'e franca. 15 18 VI
De chantar m'era laissatz. 16 9 XXXIII
Deus en sia grazitz. 17 3 XL
Drogoman senher, s'agues bon destrier. 18 30 XIV
Emperador avem de tal maneira. 19 33 XXI
En Pelizier, cauzetz de tres lairos. [97.3] manque XLVII
En una terra estranha. 20 5 VIII
Estat ai gran sazo. 21 2 XXXIV
Ges car estius es bels e gens. 22 28 XXIX
Ges del joi que ai no·m rancur. 23 26 III
Ges pel temps fer e brau. 24 6 XXIII
La lauzet' e·l rossinhol. 25 11 I
Mos cors s'alegr' e s'esjau. 27 8 IX
Mout es bona terr' Espanha. 28 15 V
Mout m'es bon e bel. 29 1 XVII
Neus ni gels ni ploja ni fanh. 30 27 XLIII
Non es savis ni gaire ben apres. [242,5] manque XLIV
Nuls hom no·s pot d'amor gandir. 31 24 XXV
Peire Vidal, pos far m'ave tenso. 32 39 XLVI
Per ces dei una chanso. 34 10 XXXVI
Per melhs sofrir lo maltrait e l'afan. 33 42 XLI
Per pauc de chantar no·m lais. 35 22 XXXII
Plus que·l paubres que jatz el ric ostal. 36 37 XVIII
Pos tornatz sui en Proensa. 37 13 XXVIII
Pos ubert ai mon ric tezaur. 38 29 XLV
Pos vezem que l'iverns s'irais. [461,197] manque XLVIII
Quant hom es en autrui poder. 39 23 XXXIX
Quant hom honratz torna en gran paubreira. 40 32 XIII
S'eu fos en cort ont hom tengues dreitura. 42 43 VII
Si·m laissava de chantar. 43 19 XXII
Son ben apoderatz. 45 manque XV
Tant ai longament cercat. 46 44 X
Tant an ben dig del marques. 47 12 XXXV
Tan mi platz jois e solatz. 48 20 XXVI
Tart mi veiran mei amic en Tolzan. 49 36 XXX
Una chanso ai faita mortalmen. 50 40 XII
   
1. Les numéros de la première colonne sont ceux que Bartsch a donnés dans son Grundriss aux oeuvres de Peire Vidal (nº 364 de sa liste de troubadours) ; pour les pièces attribuées par Bartsch à d'autres poètes, nous indiquons entre crochets les nº du poète et de la pièce.

 

 ERRATA

Page 19 : VIII str. I, traduction, lire les dames de Beuil.

— 35 : XIII 40, lire joi.

— 52 : XVII 28, lire melhor.

— 55 : 97-98, déplacer les deux points du premier au second vers.

— 65 : XX 88, écrire Peiro et perron et voir l'Index.

— 69 : XXII 40, traduire Tabaria par Tibériade.

— 88 : XXVII 37, lire ric.

—      : — str. VI, traduction, supprimer souvent an début de la ligne 6.

— 97 : XXX str. III, traduction, l. 2, lire à Beuil.

— 110 : XXXIV str. VII, traduction, lire Fille de roi, je fus heureux (il m'en prit bien) d'avoir...

     111 : XXXV str. I, traduction, lire réputation qui renouvelle la valeur et..

— 145 : XLV str. III, traduction, lire Verfeil.

— 153 : XLVIII str. III, traduction, lire ni par moi ni par mon Drogoman (?)

 

 

APPENDICES

I. BIOGRAPHIE (1)

Peire Vidals si fo de Toloza, filz d'un pelissier. E cantava mielhs d'home del mon, e fo bos trobaire ; e fo dels plus fols homes que mai fossen, qu'el crezia que tot fos vers so que a lui plazia ni q'el volia. E plus leu li avenia trobars que a nulh home del mon e fo aquel que pus rics sons fetz, e majors folias d'armas e d'amors. E dis grans mais d'autrui ; e fo vers que us cavaliers de San Gili li fetz talhar la lengua, per so qu'el dava ad entendre qu'el era drutz de sa molher ; e N'Uc del Bauz si·l fetz garir e metgar. E cant el fo garitz, el s'en anet outra mar, e de lai menet una grega queil fon donada per moiller en Cipri. Eil fon donat a entendre qu'ela era netsa de l'emperador de Constantinople, e qu'el per lieis devia aver l'emperi per razon. Don el mes tot can poc guazanhar a far navili, qu'el crezia anar conquistar l'emperi ; e portava armas emperials, e·s fazia apelar emperaire e sa molher emperairitz. Et entendia en totas las bonas donas que vezia, e totas las pregava d'amor ; e totas li dizian de far e dir so qu'el volgues : don el se crezia drutz de totas e que cascuna moris per el ; e totas l'enganavan. E totas vets menava rics destriers e portava ricas armas, e cadieira e campolieit emperial : e crezia esser lo melher cavaliers del mon per armas, e·l plus amatz per donas.

Peire Vidals, si com ieu vos ai dit, s'entendia en totas las bonas donas, e crezia que totas li volguesson ben per amor. E si s'entendia en ma dona N' Alazais de Roca Martina, qu'era molher d'En Barral, lo senhor de Marselha, lo quals volia meils a Peire Vidal qu'a home del mon, per lo ric trobar e per las belas folias que dizia e fazia ; e clamavan se abdui Raynier. E Peire Vidals si era privatz de cort e de cambra d'En Barral plus que om del mon. En Barrals si sabia be que Peire Vidals se entendia en sa molher, e tenia loi a solatz, e tug aquilh que o sabion ; e si s'alegrava de las folias qu'el fazia ni dizia ; e la dona o prendia en solatz, aissi com fazian totas las autras donas en cui Peire Vidals s'entendia ; e cascuna li dizia plazer eill prometia tot so que·ill plagues e qu'el demandava : et el era si savis que tot o crezia. E quan Peire Vidals se corrossava ab ela, En Barrals fazia ades la patz, e·l fazia prometre tot so que demandava. E quan venc un dia, Peire Vidals saup qu'En Barrals se era levatz e que la domna era tota sola en sa cambra ; e venc s'en al leit de ma dona N'Alazais, et atroba la dormen, et aginoilla se davan ella e baiza li la boca. Et ella sentit lo baizar e crezet que fos En Barrals sos maritz, e rizen ella se levet ; e garda, e vi qu'era lo fols de Peire Vidal, e comenset a cridar et a far gran rumor. E vengron las donzelas de lains, quant ho auziron, e demanderon : « qu'es aisso ? » E Peire Vidals s'enissit fugen. E la domna mandet per En Barral, e fetz li gran reclam de Peire Vidal que l'avia baizada ; e ploran l'en preguet qu' el en degues penre venjansa. Et En Barrals, aissi com valens hom et adregz, si pres lo fag a solatz e comenset a rire et a reprendre sa molher, car ela avia faita rumor d'aisso que·l fols avia fait. Mas el no la'n poc castiar qu'ela no mezes gran rumor per lo fait, e sercan et enqueren lo mal de Peire Vidal ; e grans menassas fazia de lui. Peire Vidals per paor d'aquest fait montet en una nau et anet s'en a Genova ; e lai estet tro que passet outra mar ab lo rei Richart, que·ill fo mes en paor que ma dona N'Azalais li volia far tolre la persona. Lai estet longa sazo, e lai fetz maintas bonas cansos recordan lo baizar qu' el avia emblat ; e dis en una canso que dis : « Ajostar e lassar... », que de leis non avia agut negun guizardo,

 

Mas un petit cordo
Si aigui, qu'un mati
Intrei dins sa maiso
Eil baisei a lairo
La boca e·l mento. [XX, 24.]
 
Et en un autre loc dis :
Pus onratz    fora c'om natz
Si·l bais emblatz    mi fos datz
E gent aquitatz. [XXVI, 25.]
 
Et en autra chanso, laquals comensa : « Plus que·l paubres que jatz en ric ostal » [XVIII], el dis :
 
Be·m bat Amors ab las vergas qu'ieu cuelh
Quar una vetz en son reial capduelh
L'emblei un bais don tan fort me sove.
Ai tan mal trai qui so qu'ama no ve ! [XVIII, 13-16.]

 

Aissi estet longa sazo outra mar, que non auzava tornar en Proensa. E Barrals, que li volia aitan de be com avetz auzit, si preguet tan sa molher, qu'ela li perdonet lo fait del baisar e loi autrejet en do. En Barrals si mandet a Peire Vidal grassia e bona voluntat de sa molher, e que vengues. Et el venc ab gran alegrier a Marselha, e fo fort be aculhitz per En Barral e per madona N'Alazais, et autrejet li lo baizar en do qu'el li avia emblat ; don Peire Vidals fetz aquesta chanso que ditz : « Pos tornatz soi en Proensa. »

P. Vidals, per la mort del bon comte Raimon de Tolosa, si se marri molt e det se gran tristessa ; e vestit se de negre, e talhet las coas e las aurelhas a totz los sieus cavals ; et a si et a totz los sieus servidors fetz raire los cabelhs de la testa ; mas las barbas ni las onglas non se feiron taillar. Molt anet longa sazo a lei de fol home e de dolen. Et avenc se que en aquela sazo qu'el anava enaissi dolens, que·l reis N'Anfos d'Arago venc en Proensa ; e vengro ab lui Blascols Romieus, En Garsias Romieus, En Martis del Canet, En Miquels de Luzia, En Sans d'Antilon, En Guillems d'Alcalla, En Albertz de Castelvieil, En Raimons Gausserans de Pinos, En Guillems Raimons de Moncada, En Arnautz de Castelbon, En Raimons de Cerveira ; e troberon Peire Vidal enaissi trist, dolen et enaissi apareillat a lei de fol. E lo reis lo comenset a pregar e tug li autre sei baro, e Blascols Romieus e·N Guillems d'Alcalla, qu' eron sei amic especial, qu'el degues laissar aquel dol, e que degues cantar e se alegrar, e que feses una chanso que·ill portesson en Arago. Tan lo preguet lo reis e·ill siei baro qu'el dis que se alegraria e laissaria lo dol, e faria chanso e tot so que·il plagues.

Et el si amava la Loba de Puegnautier, e ma dona Estefania de Son que era de Sardanha ; et aras de novel era s'enamoratz de Na Ravmbauda de Biolh, molher d'En Guillem Rostanh qu'era senher de Biolh. Biolhs si es en Proensa, en la montanha que part Lombardia e Proensa. La Loba si era de Carcasses. En P. Vidals si se fazia apelar lops per ela, e portava armas de lop. Et en la montanha de Cabaret el se fetz cassar als pastors ab cas et ab mastis et ab lebriers, si com om fai lop ; e vesti una pel de lop per donar a entendre als pastors et als cans qu'el fos lops. E li pastor ab lor cassero e·l baratero si malamen, qu'el en fo portatz per mort a l'alberc de la Loba de Puegnautier. Et cant ela saup que aquest era Peire Vidals, ela comenset a far gran alegreza de la folia que Peire Vidals avia faita, et a rire molt, e'l maritz de leis atressi : e receubron lo ab gran alegreza. E·l maritz de ela lo fetz penre e fetz lo metre en luec rescos, al miels qu'el poc ni saup ; e fetz mandar pel metge, e fetz lo metgar entro que fo garitz.

Et aissi com vos ai comensat a dire de Peire Vidal qu'el avia promes al rei et a sos baros de far chansos, can fon garitz, lo reis fetz far armas e vestirs a se et a lui ; e vestit se En Peire Vidals, et agenset se fort ; e fetz adoncs aquesta canso que ditz :

De chantar m'era laissatz
Per ira e per dolor. [XXXIII.]

 

II

JUGEMENTS DU MOINE DE MONTAUDON

ET DE MATFRE ERMENGAUT

As aquest vos dic ieu breumen
Que a sa vida non ac sen,
Per que [ges] ieu non daria
Un plom en sa garentia,
Quar per falsedat proada
Li fo la lengua mermada,
Per que dis aquesta razo
Lo bos Morgues de Montaudo
En un dechat qu'el compilet
On .xvi. trobadors blasmet :
« Peires Vidals es li deriers
Que non a sos membres entiers,
Es agra lh'obs lengua d'argen
Al vila qu'ero pelhissiers,
Quez anc, pus se fetz cavaliers,
Non ac pueis membransa ni sen (2). »
(Breviari d’Amor, vv. 28157-172.)

  

***

En Peire Vidal, si d'amor
Nulh temps dis mal per sa folor,
Non portet, segon qu'ai trobat,
En l'autre segle lo peccat,
Ans se n'en feys davant sa mort
Penedensa granda e fort,
Quar per amors cassar se fetz
En la terra de Cabaretz
Coma lob ab cas als pastors,
E no volc aver nulh socors
Tro que·lh ca l'agron tirassat
Tan que mieg mort l'agron laissat.
Aissi·l recomta sa vida
Qu'ieu o sai que l'ai legida.
(Breviari d'Amor, vv. 28340-358.)

 

III

BIOGRAPHIES DE PEIRE VIDAL

PAR JEAN DE NOSTREDAME (3)

 

a) DE PEIRE VIDAL.

Peyre Vidal fut fils d'un pellissier de Thoulouse, qui chan toit mieux que homme du monde, comme aussi faisoit le fils, car il fut bon et souverain musicien. Tout ce qu'il voyoit, et luy plaisoit, croyoit qu'estoit sien ; fut bon poëte en langue provensale, et le plus prompt à trouver et composer qu'on eust veu de long temps, estoit un grand vanteur, chantoit de grandes follies d'amour, et des armes, mesdisoit d'un chacun. Un chevalier de Sainct Gilles lui couppa la langue, pour avoir mesdit d'une dame d'honneur, sa parante. De crainte qu'il eust d'en recevoir davantage, se retira vers le prince Hugues des Baulx, avec lequel il demeura quelque peu de temps, et le feist bien et soigneusement gouverner. Quand il fust gueri, ayant pris congé de luy, se retira à Reynez, prince de Marseille, amateur des poëtes provensaux, qui le mena oultre mer en l'an 1227, où il devint amoureux d'une Grecque belle femme qu'il espousa, et lui faisoit on acroire qu'elle estoit nièce de l'empereur de Constantinople, par le moyen de laquelle l'empire d'Orient luy appartenoit. Ayant donc creu tout cela, tout l'or et l'argent qu'il gagnoit de sa poesie, l'employa à la construction des navires pour aller à la conqueste de son vain empire, et des lors changea (4) les armoiries imperiales de gulles à un trident d'or, se faisant nommer Empereur et sa femme Imperatrix. Estoit amoureux de toutes les dames qu'il voyoit, les prioit toutes d'amour, et à toutes presentoit son service, avoit telle opinion de soy qu'il n'avoit pas honte de leur commander et si croyoit que toutes mouroyent de desir de l'avoir en amy, et qu'il estoit le meilleur chevalier du monde et le mieux aimé des dames.

Quand il fut vieux, considerant les maux qui procedoyent de trop parler, redigea par escript un traicté intitulé La manyera de retirar sa lengua. Entre autres chansons par luy faictes (ainsi que Sainct Cezari l'a escript), il se vante que la neige, ne la pluye, ne le temps obscur, ne l'empeschent point d'executer ses hautes et glorieuses emprinses ; il s'accompare à Gauvain, que tout ce qu'il prend et atteinct il romp et brise, et n'estoit qu'il luy faut aller à la conqueste de son empire, il feroit trembler tout le monde. Quelcun a escrit Las vantarias de Peyre Vidal. Le Monge de Montmajour dict ainsi de luy : Peyre Vidal estoit un vilain pellissier, qui n'a point ses membres entiers ; mieux luy eut vallu qu'il eust eu la langue d'or, c'est-à-dire qu'il eust parlé sagement, car on ne la luv eust pas si facilement couppée, et que la folye et la gloire luy ostoyent l'entendement, et qu'il avoit eu toujours grande indigence de l'herbe d'Anticire, pour luy purger le cerveau travaillé d'humeur mellancolique. Trespassa à la poursuicte de son empire deux ans apres son voyage, que fut en l'an 1229. Petrarque a parlé de ce poëte en son Triomphe d'Amour.

 

b) LA VIE DE PEYRE VIDAL.

Pierre Vidal fut de Thoulouse, fils d'ung pelletier [qui] chantoit myeulx qu'home du monde. Il n'estoit guières de bon sens, car il croyoit que tout ce qu'il veoyoit et luy plaisoit fut sien. Il trouvoit et composoit plus promptement en langue provensale que poëte qu'on aye jamais veu. Il se vantoit d'estre riche et puissant, et si n'avoit rien que sa poësie. Il chantoit de grandes folyes d'armes et d'amour, et estoit mesdisant d'autruy. Ung chevalier de Sainct Gilles lui tailha la langue, parce qu'il se faisoit ouyr qu'il estoit amoureux [En marge, avec renvoi, druts] de sa femme. Mays il se mist au service de Hugues de Baulz qui le mena oultre mer, et là fut amoureux d'une grecque qu'il espousa, et fut si fol qu'on luy feit croyre qu'elle estoit niepce de l'empereur de Constantinople, par le moyen de laquelle l'empire luy appartenoit par rayson. Ayant creu ceci, il employa tout ce qu'il gaignoit à la poésie à la construction de navyres, croyant par cela aller conquerir l'empire, et depuis lors il chargea armoyries imperiales et se faisoit nommer empereur et sa femme imperatrice.

Il aymoit toutes les belles dames qu'il voyoit et les prioyt toutes d'amour, et à toutes presentoit son service, et tant estoit fol et effronté qu'il n'avoit honte presque de les commander. Il avoit telle opinion en soy qu'il se layssoit croire d'avoir credit envers toutes et que toutes mouroient du desir qu'elles avoient de luy. Il tenoit un grand train. Il croyoyt aussi estre des meilleurs chevaliers du monde et le plus aimé des dames. En une chanson qu'il a faicte entre autres, il se vante que ne la neige, ne la gelée, ne la pluye, ne le temps obscur ne le gardent d'exécuter ses haultes emprinses. Il se compare à Gaulvain, que tout ce qu'il pren et atainct il rompt et brise, et si n'estoit qu'il luy fault aller conquester son empire, il feroit trembler tout le monde.

 

Notes
 
1. Histoire générale de Languedoc, X, p. 271-3.()
2. La satire du Moine de Montaudon est imitée de celle de Peire d'Alvergne, Chantarai d'aquests trobadors. Le nom de Peire Vidal n'apparait pas dans le texte authentique de la satire de Peire d'Alvergne, mais, dans les additions du ms. a, on trouve une strophe (str. xvi) se rapportant à notre
troubadour ; la voici :
 
E·l .xv. es P. Vidals,
Gabaires messongiers e fals,
E no·i queiratz gota de sen ;
Per so a pres. c. colps de (ms. le) pals.
Que amic no·i ac nuils corals
De lai sa foudat non dizent.()
 
3. Nous donnons ici les deux rédactions de Jean de Nostredame. La première est empruntée aux Vies des plus célèbres et anciens poëtes provensaux. Lyon, 1575 (p. 97-9 ; éd. Chabaneau-Anglade, p. 61-2). On sait que ces vies sont un tissu de fables et de mensonges. La seconde rédaction — qui est la première chronologiquement — se trouve dans un manuscrit de la bibliothèque de Carpentras qui contient la première ébauche des vies imprimées (éd. Chabaneau-Anglade, p. 62-3). On verra en comparant les deux rédactions comment Jean de Nostredame écrivait l'histoire des troubadours.()
4. Sic; lis. : chargea.()

 

INDEX HISTORIQUE ET GÉOGRAPHIQUE

ABEL XVI 30.

AGOUT (N') XXIX 69, Raimon d'Agout, seigneur de Sault.

AIMERIC XXXVIII 9, roi de Hongrie.

AIMERIC DE NARBONA XLV 57, Aimeri de Narbonne, héros de chanson de geste.

Alaman XXXVII 9, XXXVIII 77, cf. XXXVII 12, 18, Allemand.

ALAZAIS XXXVII 41, sans doute la soeur du marquis de Montferrat, Boniface I, cf. SEROR (Bergert, p. 66); Biogr., Adélaïde de Roquemartine, femme de Barral, vicomte de Marseille.

Albanha VI 36, Aubagne (B.-du-Rhône).

ALBAR XXIII 68, (?).

Albeges IX 22, Albigeois.

ALBERT DE CASTELVELH Biogr., chevalier aragonais.

ALEXANDRE XXVII 14, XXXVIII 45.

ALIO XXXIII 54, nom d'une terre, porté par Bernard d'Alion, baron d'Usson, vassal du roi d'Aragon ; cf. Hist. gén. Lang., VI, pp. 91, 568, 601.

ANFOS (reis emperaire) V 13, XXXVII 30, XXXIX 59, XL 71. Alfonse VIII de Castille (1158-1214).

ANFOS (d'Arago) Biogr., Alfonse II d'Aragon (1162-1196); cf. ARAGO.

Angeus XXXIII 40, Angers.

APOSTOLIS (l’) XXXII 10, le pape.

Arago XXXIII 6. XL 69, Biogr., Aragon.

Arago (rei d') XX 68, XXXVI 2, XLII 34, roi d'Aragon; cf. Aragones, Balaguier, Cerveira, PEIRE, Rei.

— (regina d') VII 37, Sanche, reine d'Aragon, femme d'Alfonse II.

Aragones XXXV 9, XLII 33, XLIII 69, Aragonais.

Argensa XXXV 38, terre d'Argence, pres d'Arles, à l'ouest du Rhône.

Arle XX 80. Arles.

ARMAN (comte) XLIII 65, comte Alamanni. homme d'État génois.

ARNAUT DE CASTELBON Biogr, chevalier aragonais.

ARIUS XVIII 29, XXVIII 48, Arthur.

Aspa XIV 33, Aspe (Basses-Pyrénées).

Ast XLV 75, Asti; XXX 12 (?), cf. les variantes.

Autaves XIV 30, partie de la Crau.

AVINHO (comte d') XX 96, le comte de Toulouse.

 

Balaguier XIV 26, ville de Catalogne.

BARRAL (En) IX 31, XI 29, XXX 13, Biogr., Barral de Baux, seigneur de Marseille.

Barsalona XLV 86, Barcelone.

Beli XX 85, localité près du fleuve Bélus, en Palestine (?) ;cf. Schopf, p. 16.

Beljoc XLV 41, Beaujeu (?).

Belloc XLV 41, Beaulieu (?) ; cf. les variantes.

Ben Aic XLV 52, nom de lieu imaginaire.

BERART DE MONDESDIER XIV 14, Bérard de Montdidier, héros de chanson de geste.

BERENC (senher de) XV 33, le seigneur de Brens (Tarn) était le vicomte de Béziers.

Beriu XVI 61, Berry.

Biolh VIII 6, XXX 18. Biogr., Beuil (Alpes-Maritimes).

BLACATZ XI.VI 9, 24, XLVII titre et 9, Blacas, troubadour et protecteur des troubadours.

BLASCOL ROMIEUS XXXIII 7, Biogr., chevalie aragonais.

Bonrepaus XLV 43, Bonrepos (Haute-Garonne).

Bretanha XXIII 29, Bretagne.

Breto V 18, XX 62, XXVIII 68 Breton.

Cabaretz Biogr., le Cabardès, contrée au nord de l'Aude.

Cabestanh XLIII 68 var., Capestang (Hérault) ou Cabestany (Pyr.-Orientales).

CABREIRA (dons de) XIII 45, parait désigner Marquesa, fille du comte d'Urgel, Ermengaud VII (1154-1183), qui épousa le seigneur catalan Pons Guiraut de Cabreira, connu aussi comme troubadour. Pons fit la paix avec le roi d'Aragon par l'intermédiaire de sa femme Marquesa en 1192-93. c'est peut-à cette époque que P. Vidal a composé sa chanson; cf. Bergert, p. 66,et Miret y Sans, Estudis universitaris catalans, IV, p. 311.

Canaves XXXVII 26, contrée d'Italie, dans le marquisat de Montferrat.

CAR AMIC XX 90, pseudonyme.

Caramanh XLIII 68, Caraman (Haute-Garonne).

Carcasses IX 23, XXXII 48, la contrée de Carcassonne ; cf. XXXV, 12 ; — domnas de Carcasses, Biogr.

Cardona XLV 48, Cardona en Catalogne, ou peut-être Cartona en Italie.

Castela XVI 57, XXXVIII 59, XL 70, Castille.

Castellana VI 45, Castillane.

CASTIATZ IV 45, VII 45, X 43, 92, XIII 56, XV 21, 75, XVIII 57, XXV 61, XXVI 50, XXVII 46, pseudonyme d'un protecteur de Peire Vidal, sans doute le comte de Toulouse, Raymond V (1148-1194) ; Bartsch voudrait y voir Olivier de Saissac ou Aimeri de Montréal (Peire Vidal's Lieder, p. xx).

Catalan XLII 33, Catalan.

Catalonha XI 33, Catalogne.

Cerveira XIII 43 (lo reis part C.), Cerveira (Catalogne).

Ceva XLV 67, ville d'Italie ; allusion à une période obscure des luttes de Manfred I Lancia avec ses voisins.

Cipre Biogr., Chypre.

Clavai XLV 47, Chivasso en Italie (?) ; cf. Schult;-Gora, Briefe des Trobadors Rambaut de Vaqueiras, p. 78.

COMPOSTELA (apostol de) XVI 72, St Jacques de Galice.

COMTE ROS XXXIV 43 46, le comte de Foix Raimon Roger (1188-1223) (?); cf. Schopf p. 39.

COMTESSA (de Foix) XLV 53.

CONSTANSA (la filh Na) VI 31. Constance, fille d'Alfonse VII de Castille, mariée à Louis VII, roi de France ; sa fille Marguerite fut mariée à Henri II, roi d'Angleterre (mort en 1183), puis à Bêla, roi de Hongrie; cf. Bartsch, Peire Vidal's Lieder, p. v.

Constantinople Biogr.

Crau XIV 30, La Crau.

 

DAIRE XXIV 16, XXXVIII 47, Darius.

Damasc XXII 40, Damas.

DANIEL XVI 69.

Daurabel XLV 39, Tarabel (Haute-Garonne).

Deus, Dieu : apparait quarante-deux fois dans des formules.

DIEGO (En) VI 49. Don Diego Lopez de Haro, chevalier espagnol, protecteur de Peire Vidal, cité par Raimon Vidal, Aimeric de Péguilhan, Richard de Barbezieux.

DROGOMAN XIV 1, XX 89, XLVIII 21, pseudonyme d'un protecteur de Peire Vidal (le comte de Toulouse ?).

DURBAN XLVII 11, nom d'un troubadour.

Durensa V 39, XIX 10, Durance.

 

EISSILDOLH (senher d') XVIII 46, le seigneur d'Excideuil : c'est le roi d'Angleterre Richard Coeur de Lion.

EMPERADOR, EMPERAIRE, XXI I. XXXII 28. XXXIII 34. XXXVIII 25. XXXIX 61, empereur; — XXXIV 47. Peire Vidal.

Engles XXXII 32, Anglais.

ENRIC (comte) XLIII 59, XLV 8. comte Henri de Malte.

ENRIC (don) XXXVIII 33, Henri VI, empereur d'Allemagne (1190-1198).

[ERMENGARDE DE NARBONNE ?], cf. VELHA RICA.

ESCUDIER (qu'a la taula mori) XII 26, allusion à une légende inconnue.

ESPANHA V 1, XVIII 49 (quatre reis d'), XVIII 56, XXIII 74. XXXII 33, Espagne.

Esquiva Mendics XLV 45, nom d'une localité imaginaire.

ESTEFANIA Biogr., Stéphanie de Cerdagne.

ESTRANH XLIII 49, allusion à une légende inconnue, qu'on retrouve peut-être dans Uc de Saint-Cyr (éd. Jeanroy-De Grave, I, 35).

 

Fanjau IX 3, Fanjeaux (Aude).

Felitz (Sant) XV 48, Saint-Félix (Vaucluse).

FENICS XLV 92, le Phénix.

FILHA de rei XXXIV, 56, fille de roi (?).

Fois, XLV 49, Foix.

FOLCO XX 91, Folquet de Marseille.

Fonchau XV 52, abbaye de Fontchaude, Hérault (?).

Forcalquier XV 55.

FRAIRE XIII 53, XXIII 75, XXXV 49. pseudonyme.

Frances XXXII 24, Français.

Fransa VI 8, X 40 (reis de Fransa), XII 22, XIII 32, XVI 61, France ; cf. XXIII 55 sq, où il est fait allusion au roi de France, Philippe-Auguste. XXXII 17, 19 (reis de Fransa).

FREDERIC XLV 57, Frédéric I.

Frisa XXXVII 13, Frise.

 

GABRIEL (Sant) XVI 20.

Galhac IX 17, Gaillac (Tarn).

GALVANH XLIII 41, Gauvain, héros des romans de la Table Ronde.

GARSIAS ROMIEU Biogr., chevalier aragonais.

GAZANHAT VII 47, XIII 59, XV 57, pseudonyme, peut-être d'Alfonse II, roi d'Aragon.

Genoa Biogr., Gênes.

Genoes XXXVII 3, XXXIX 21, 61, XLIII 63, 73, Génois.

Gili (San) Biogr., Saint Gilles (Gard).

GLEIZA (Sancta) XXXII 11, la sainte Église.

Grega Biogr., Grecque.

GRIUS, XXIX 23, Griffon.

GUI (En) XIV 8, Guy, protecteur de Peire Vidal; nous ne pouvons préciser de quel personnage il s'agit.

GUILHALMONA VI 24, nom de femme.

GUILHEM XXXIII 7, ami de Peire Vidal.

GUILHEM D'ALCALA Biogr., chevalier aragonais.

GUILHEM RAIMON DE MONCADA Biogr., chevalier aragonais.

GUILHEM ROSTANH, Biogr., seigneur de Beuil.

 

ISRAEL XVI 39.

 

JACME (Sant) XVI 71, Saint Jacques.

JACOB XVI 50.

JAUFRE XVIII 48, Geoffroy, comte de Bretagne, frère de Richard Cœur de Lion.

JESUS XLII .

JULIAN (Sant) XXX 25, XXXVII 25, Saint Julien l'hospitalier.

Juzeu XXIV 37, XXXIII 24, Juif.

Juzeva VI 38, Juive.

 

LANCIA, Lanza Marques, Lans' aguda. XXI titre, 15, XLV 61, le marquis Manfred I Lancia (1168-1215).

Laroqua XLV 49, Larroque (Tarn).

Laurac IX 15, Laurac (Aude).

Lavaur XLV 49, Lavaur (Tarn).

LAZER XII 42, Lazare.

Leo XL 70, Léon, royaume d'Espagne.

LEON (reis de) XLII 65, XLIII 72, Alfonse IX, roi de Léon (1188-1230).

LOBA (Na) IX 26, XXX 5, XXXIII 49, XXXIV 45. Biogr., la Louve.

Lodaro XX 83, ville de Palestine (?) ; cf. Schopf, p. 16.

LODOIC XLV 56, Louis VII, roi de France.

Lombardia VI 8, X 72, XI 33, XXXVII 35, Biogr., Lombardie.

Lombart XXXV 17, XXXVII 15, 37, Lombard.

LOP Biogr., Loup, nom que l’on donnait à Peire Vidal.

LUZIA (Miquel de) XVI 73, chevalier aragonais protecteur de Peire Vidal, mort en 1213 à la bataille de Muret ; cf. sur ce personnage P. M yer, Chanson de la Croisade, II, p. 162, n. 2, et Recueil des historiens des Gaules, XIX, p. 230 C, 233 B. 256 B.

 

MALASPINA (Guilhem) XLIV 41, marquis de Malaspina ; voir MAUR.

MANUEL XVI 60, XLV 57, Manuel Commène, empereur de Constantinople (1143-1180).

MARQUES (onrat) XXXIV 51, le marquis de Montferrat. Boniface I ; cf. Bartsch, Peire Vidal’s Lieder, p. lvii.

MARQUES (de Monferrat) XLI 41, XLV 46 ; de Salonique) XLV 80. Boniface II (1192-1207).

Marselha Biogr., Marseille.

MARTI DEL CANET Biogr., chevalier aragonais.

MAUR XLV 61, sans doute le marquis de Malaspina ; les Malaspina étaient des Moroelli ; cf. Pio Rajna, Studj di filologia romanza, V, 15-16.

Mauta XLIII 58, Malte.

Melhs M'en Vegna XLV 52, nom d'un château imaginaire.

Milan XXXVII 17, 28, 33 ; cf. XXX 12 (?).

MIQUEL DE LUZIA, cf. LUZIA.

Molinatz XXXIX 58, Molina, Espagne (Nouvelle-Castille).

Monbel XXXV 38, Montebello (?), Italie.

Monferrat XXXVII 17, 28, XLI 44.

Mongalhart XLV 39, Montgaillard (Haute-Garonne ou Tarn ?).

Mongibel XLV 3, un des noms de l'Etna ; cf. Schopf, p. 20.

Monjai XLV 48, (?)

Monlaur XLV 25, Montlaur (Tarn).

Monpeslier XIV 28, 43, Montpellieu

Monrial IX 29, XXX 22, Montréal. (Aude).

Monrozier XXXV 39, Montrosier (Tarn-et-Garonne ou Tarn ?).

Mons Antics XLV 68, (?).

Mons Judics XLV 86, Montjuich (Barcelone).

Montamat XLV 42, les localités de ce nom sont assez nombreuses (Cantal, Gers, etc.)

Montesquiu XVI 14, Montesquieu Volvestre (?) (Haute-Garonne).

Montoliu XVI 51, Montolieu (Aude).

Monumen (Sant) XXIl 18, XXIV 55, Saint Sépulcre.

Mor XXXII 36, Maures.

Mornatz XV 48, Mornas (l'aucluse).

 

NADAL IV 2. Noel.

NANTOLH D'AURENJA VIII 54, Nanteuil d'Orange, héros de chanson de geste.

Narbona VI 34, Narbonne (Aude).

Narbones XXXIX 57, Narbonnais.

 

OLIVIER XIV 13, Olivier, compagnon de Roland.

Ongria XXXVIII 8, Hongrie.

Opida XV 58, Oppède (Vaucluse).

Orgo V 35, Orgon (B.-du-Rhône).

Orsau XIV 33, Ossau (B.-Pyrénées).

Ostals Rics XLV 44. Hostalrichs, Catalogne (?).

 

Palerma XXXVII 21.

PARADIS IX 4, XLII 9, le Paradis.

Paves (los) XXXVII 34, habitants de Pavie.

PEIRE (rei) XLV 81, Pierre II d'Aragon (1196-1213).

PEIRE VIDAL XI 49, XLV1 1, 17, Biogr.

Peiro (lo) XX 88, un des quartiers de Toulouse, voisin de l'église Saint- Sernin.

Peiteu XVI 62, XXIII 54, XXXIII 39, Poitiers.

PEITEUS (coms de) XXV 57, 60, comte de Poitiers, le roi d'Angleterre.

PELIZIER XLVII 1, probablement Peire Vidal.

PERSA (rei de) XXIV 16, roi de Perse ; cf. DARIUS.

[PHILIPPE AUGUSTE], c'est sans doute lui qui est désigné par les mots reis aunitz, XI II 41.

Pisa XXXVII 5, Pise.

Pisans XXXVII 1, habitants de Pise.

Pog (lo) XXX 2, sans doute Pennautier (Aude).

Pognautier XV 35, Biogr., Pennautier (Aude), où séjournait la Louve.

Poilla XXXVII 37, la Pouille.

Proensa V 40, VII 18, X 75. XIV 28, XVI 75, XIX 2, XXIII 73. XXVI 51, XXVIII 1, XXXV 46, XXXVII 27, Biogr., Provence.

Proensal IX 33, Provençal.

 

RACHEL XVI 50.

RAIMBAUDA XXX 17, XXXIII 38 ; Raimbauda de Biolh, Biogr., Raimbaude de Beuil.

RAIMON DE CERVEIRA Biogr., chevalier aragonais.

RAIMON GAUSSERAN DE PINOS Biogr., chevalier aragonais.

RAIMON DE TOLOSA (comte) Biogr., Raymond V (1148-1194).

RAINIER DE MARSELHA VII 19, XIII 55, XIV 44, XXVI 44, XXVIII 55, 63, XXX 4, Biogr., pseudonyme de Barral, seigneur de Marseille.

RAPHAEL (Sant) XVI 49.

REGINA (d'Arago) VII 37, la reine Sanche, femme d'Alfonse II.

REI (d'Arago) VIII 43, roi d'Aragon ; cf. XVI 75 reis francs et XXIII 71.

REI (d'Aragon ou de Castille?) XL 2.

REI (celestial) XXIV 49, Dieu.

REI FLAC XL 56, le roi de France (?); cf. PHILIPPE AUGUSTE.

REI GALIADOR XXXVIII 27, roi de France (?).

REIS (lo) XI 35 (?).

REIS AUNITZ XLII 41, cf. PHILIPPE-AUGUSTE.

RICHART XXXII 31, XXXIII 39, XXXVII 19, XXXVIII 35, Biogr., roi d'Angleterre (1189-1199).

Riza XXXVII 21, Reggio (Italie).

ROLAND XIV 13.

Roma XV 76, XXXII 9.

ROMEUS, cf. BLASCOL ROMEUS.

Rozer X 71, XIX, 9, Rhône.

 

Saissac IX 20, Saissac (Aude).

SALAMO XX 54, Salomon.

Salonics XLV 80, Salonique.

SAMSO XX 56, Samson.

SANCHO XVI 76, Sanche, fils d'Alfonse II d'Aragon, gouverne la Provence en son nom (1181-1185).

SARDENHA (marques de) XLV 44, marquis de Sardaigne.

Sardenha Biogr., Cerdagne ; cf. Serdanha.

Sarrazi XXIV 53, Sarrasins.

SAS D'ANTILON Biogr., chevalier aragonais.

SAÜC (En) XXIII 68, pseudonyme (?).

Saut XXXIII 53, pays de Sault, au sud du département de l'Aude.

Savanes XXXIX 58, partie du comté de Foix.

Segur XLV 47, (?).

SEMBELIS XXXIII 53, nom de femme.

SENHER (Nostre) XII 34, XVI 63, XXXII 20, Notre Seigneur.

Sepulcre XXXII 21, le saint Sépulcre.

Serdanha XXXIII 79, Cerdagne.

SEROR XXXIV 51, Azalaïs, soeur du marquis de Montferrat, Boniface I, mariée en 1182 à Manfred II, marquis de Saluces, cf. ALAZAIS et MARQUES.

So XXXIII 53, Usson (Ariège).

Suria XXII 39, Syrie.

 

Tabaria XXII 40, Tibériade.

Tolo XX 80, Toulon.

Tolosa XIV 31, XLIII 68, Biogr., Toulouse ; — comte de Toulouse XXXIII 3.

Tolzan XXX 1, la contrée de Toulouse.

Toro (lo) XX 84, localité de Palestine (?) : cf. Schopf, p. 16.

Tors XVI 62, XXXIII 40, Tours.

Tripol XV 49, Tripoli.

Turcs XVI 64.

Tyes XXXVII 18. Allemand.

 

UC DEL BAUZ Biogr., Hugues des Baux.

 

Valflor XXXY 40, (?).

Velais XLV 68, le Velay (?).

VELHA RICA VI 31, Ermengarde de Narbonne (?).

Vensa XIX 9, Vence (Alpes-Maritimes).

Vertfolh XLV 25, Verfeil (Haute-Garonne.)

Vianes XLIII 70, habitant du Viennois.

Vic XXXVIII 73. XLV 85, Vich (Catalogne).

VIERNA (Na) I 8, 16, 24, 32. IV 43, VII 47, X 91, XIII 50, XIV 43, XV 71, XVII 97, XVIII 59, XX 98, XXII 71, XXV 64, XXVI 49, XXIX 67, pseudonyme d'Adélaïde de Roquemartine, femme de Barral de Baux.

 

 

 

 

 

 

 

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